D’abord fascinée par la peinture, j’ai suivi les cours de l’académie des Beaux-Arts de Termonde. J’ai découvert l’atelier de céramique des années plus tard.
Le support de mes « tableaux » n’est plus la toile, mais l’argile, qui porte en lui l’alliance de l’homme avec la terre.
J’aime la répétition, mais aussi l’inattendu et l’imprévu. Mon travail est un tout rythmé et musical. Chaque détail est à sa place dans l’ensemble. Les teintes sourdes vibrent et accentuent ce ressenti.
Je crée à partir du chaos, terre humide sans forme ni structure. Mon intuition me guide pour donner vie à cette terre inerte et lui transmettre mes vibrations intérieures.
De nouvelles expériences m'ont menée à appliquer la terre chamottée à l'état de pâte sur un ballon que je suspends ; en séchant, l’argile prend des formes diverses et inattendues. J’applique les structures au fur et à mesure et je contrôle le processus de séchage en intervenant au moment voulu.
La nature, le jeu de la lumière sur les formes, les couleurs et la matière, mettant en dialogue l'intérieur et l'extérieur du contenant, grâce à la lumière qui y pénètre, les limites de la matière, sont le fil conducteur de mon travail, ce qui peut s'exploiter à l'infini.
Depuis le début de mes expériences avec l’argile, je me dis que l’on fait en quelques semaines ce que la terre a mis des millions d’années à construire. La solidification du magma, la composition chimique des minéraux, l’érosion, la poussée des plaques tectoniques sont une source d’inspiration sans limites.