Un instant, un partage, une finitude. Une trace qui tend à s’effacer mais qui grâce à l’artiste, perdure, un temps, un instant et puis s’efface. Le trait, le cheveu, l’élastique, l’épingle, l’insecte autant de petites choses si fragiles mais si vitales à l’artiste. Comme une laborantine, elle étudie, elle compose, elle dessine, elle tisse lentement son fil, sa toile autour de son cabinet de curiosités. Précise, elle construit et déconstruit son univers, elle le remplit en prenant soin de ne pas l’envahir. Archéologue de l’éphémère, elle révèle un monde où seul l’œil acéré percevra les milles et une nuances (l’abandon, l’oubli, la décomposition, le temps, l’enfermement…). Petite fourmi qui tout l’été recueille les secrets du corps, patiemment en délivre une œuvre fragile et poétique. La matière forme le tout! La série se suit et avec son fil conducteur évolue vers une nouvelle forme.
Le souvenir du temps… (Stéphanie Bliard)