De nationalité franco-suisse, Caroline Andrin a grandi en Suisse. Elle découvre la céramique lors de ses études à l’Ecole supérieure des arts appliqués (actuellement Head) à Genève. Un prix fédéral des arts appliqués, obtenu peu après son diplôme, va lui permettre de voyager au Japon et de réaliser une résidence à l’Institut Suisse de Rome. Puis un parcours de plusieurs années va l’amener de Oxford à Montréal, pour arriver à Bruxelles où elle vit actuellement avec ses trois enfants. Depuis 2006, elle est professeure responsable de l’option céramique à l’Ensav de La Cambre à Bruxelles. Elle partage son temps entre l’enseignement et son travail d’atelier. Sa pratique personnelle se situe entre art et design mettant en œuvre des expérimentations qui lient savoir-faire et réflexion sur la conception d’objets. Elle mène un travail autour du processus du moulage en remplaçant les moules en plâtre traditionnels par des objets trouvés tels un tube en carton ou encore une paire de gants en cuir. Ainsi un objet anodin donne vie à un nouvel objet en céramique par la technique du moulage direct. Elle s’intéresse aux processus et aux techniques en questionnant l’histoire du médium céramique à travers l’usage des objets, leur contexte de fabrication et les récits qui les accompagnent. Ses recherches se développent autour de la question des métamorphoses révélant l’ambiguïté des matériaux et des formes.